Économie  31/01/2020

Rentrée : la relève en hôtellerie-restauration à Lyon évolue !

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La relève est là, et bien là ! La rentrée dans les lycées hôteliers laisse augurer de belles choses… Mais, surtout, une réalité : les étudiants et, a fortiori, les futurs acteurs de l’hôtellerie et de la restauration lyonnaises évoluent. Et, avec eux, leurs envies, leurs exigences et leurs aspirations ! De quoi expliquer la transformation du secteur ?

 

Avec la rentrée, des chiffres positifs pour les étudiants des lycées hôteliers

Constation numéro un : on ne trouve que bien peu de chômage dans les hôtels et dans les restaurants en France. Ce serait plutôt l’inverse avec des offres de postes et de missions qui ont, parfois, du mal à être pourvus… Constation numéro deux : le secteur attire de plus en plus de personnes. Des étrangers qui souhaitent se former en France en s’appuyant sur l’excellence de nos instituts et de nos établissements. Des intérimaires et des apprentis qui développent leur connaissance du métier et souhaitent s’orienter dans cette branche. Des lycéens et étudiants attirés par un milieu mariant passion et opportunités à l’international.

La formation en hôtellerie et restauration à la française plébiscitée

Dans une interview pour L’Hôtellerie-Restauration, Philippe François, président de l’association mondiale pour la formation hôtelière et touristique, confirme :

“Partout, les demandes d’inscription (dans les lycées hôteliers) affluent et ce, aussi bien pour se former aux métiers de la cuisine qu’à ceux liés à la réception, par exemple. Si je prends le cas de notre CAP de cuisine française, il a beaucoup de valeur au niveau international : les étudiants étrangers viennent se former en France et les écoles françaises exportent leur savoir-faire au-delà de nos frontières.” 

Belle réussite au Bac des futurs acteurs de nos hôtels et restaurants français et lyonnais

Une ouverture qu’accompagne une belle réussite au baccalauréat pour les filières STHR, par exemple. En 2018, celle-ci était en hausse de 0,6 points avec 94,9% de réussite, l’évolution positive la plus conséquente parmi tous les Bacs, général, technologique et professionnel. En 2017, 55% des 2534 lycéens passant leur Bac STHR avaient réussi à décrocher une mention. Et, dans l’ensemble, le taux de réussite de cette filière est passé d’un peu plus 90% à presque 95% en quatre ans. De quoi créer des vocations ? Et pourquoi pas !

Qui seront les futurs chefs de cuisine, propriétaires de restaurants, valets de chambre ou directeurs de groupes hôteliers ?

L’évolution s’avère donc positive et laisse supposer encore une belle année pour la formation dans notre secteur. Avec, néanmoins, des paramètres dont il faut tenir compte : nos étudiants d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier et leurs aspirations de demain ne seront pas celles… des professionnels d’aujourd’hui. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le secteur de l’hôtellerie et de la restauration évolue par son offre, son environnement législatif, mais aussi, tout simplement et bien évidemment, par ses acteurs eux-mêmes.

Comment concilier les exigences de l’hôtellerie-restauration et les envies changeantes des étudiants et des intérimaires ?

C’est, là aussi, un constat que fait Philippe François : “Les jeunes nés en 2000 n’ont rien à voir avec ceux nés en 1990.” “Autrefois, une fois diplômé, on rêvait d’entrer dans un grand groupe hôtelier, puis de grimper les échelons pour devenir directeur. Aujourd’hui, on passe d’une entreprise à une autre… Les jeunes sont prêts à changer de vie, de métier, et les questions de biodiversité comme celles de développement durable les intéressent.” La façon d’envisager une carrière, ses postes et ses missions n’est donc plus tout à fait la même et l’on semble plus prêt à s’investir dans un projet de manière intensive en gardant l’idée, plus tard, de changer de voie. On se forme en intérim, on s’investit un peu plus dans un nouveau projet… puis l’on se réoriente ? 

Le recrutement et les agences d’intérim s’adaptent aux évolutions du secteur

Une évolution que les acteurs du recrutement dans les hôtels et restaurants français ont, bien entendu, remarqué. Les postes et les missions demandées ne sont plus tout à fait les mêmes et la façon dont on les cherche a également changé. L’ambiance au travail est ainsi essentielle, parfois plus que la nature de l’établissement ou son standing. La localisation géographique aussi et nombre d’étudiants en hôtellerie-restauration aspire à une expérience à l’étranger pour apprendre une langue et découvrir une nouvelle culture.

Résultat ? Pour Philippe François, “comme l’expérience client, je pense qu’il faut créer l’expérience étudiant”. Révolutionner la manière d’enseigner dans notre secteur. Un secteur où le poids de la tradition et l’héritage en matière d’apprentissage est essentiel… Un sacré échallenge !

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